témoignage d’Annie et Philippe

Bonjour à tous.

Vous nous excuserez, mais nous ne sommes de grands orateurs Annie et moi. Donc nous avons tout écrit… Nous avons tellement de choses à vous dire et qui nous tiennent à coeur que nous voulons en oublier le moins possible.

Donc nous commencerons par une présentation, puis le début du cheminement, suivi du cheminement avec un prêtre de la Miséricorde et enfin une conclusion.

Pour nous présenter, je m’appelle Philippe et mon épouse Annie.

En août prochain nous serons mariés depuis 28 ans. Nous avons ensemble deux fils : Alexandre bientôt 28 ans également et Maxime bientôt 25 ans.

Je suis comptable dans une expertise comptable sous forme associative et Annie est auxiliaire de vie.

Au niveau personnel, « privé », Annie est membre de la Sté de St Vincent de Paul, elle s’occupe de l’Aumônerie et dans son travail d’auxiliaire de vie elle ne s’arrête pas juste au « plan d’aide »……

Moi je suis président de la Sté de St Vincent de Paul du département de l’Eure, président de Ponto Solid’Air une autre association plus locale qui combat la solitude (dont Annie fait partie également), coordinateur de l’Equipe d’animation locale de la communauté paroissiale où nous habitons et frère de charité … Savez-vous ce que sont les frères de charité ? Je prends un tout petit peu de temps pour vous résumer :

Une confrérie de charité est une association de paroissiens catholiques qui assurent bénévolement les inhumations, accompagnent et soutiennent les familles en deuil et participent aux offices religieux en assistant le célébrant.

Les Confréries de Charité ont pris une grande importance au Moyen Age, lors des grandes épidémies durant lesquelles il fallait être vraiment charitable pour braver les risques de contagion, lors de l’inhumation des victimes de la peste ou du choléra.

Les Soeurs et les Frères de Charité, vous les voyez donc lors de la célébration des funérailles. Funérailles… Il faut savoir que souvent, ils ont gommé ce mot de leur vocabulaire. Bien sûr, ils ne négligent en rien cette célébration mais ils ont adopté comme mot, comme service devrais-je dire : « l’accompagnement des familles en deuil. »

Tout cela pour dire que nous avions un droit jusqu’à présent : celui d’agir dans l’Eglise. Mais juste ce droit… Car je suis divorcé-remarié…

 

Début du cheminement

 

En 2000, les prêtres de la Mission (Lazaristes) mis en place par St Vincent de Paul d’ailleurs, ont effectué un temps de mission dans notre paroisse. Nos enfants y ont participé et l’ainé a commencé à être servant d’Autel.

Je pense que le déclic dans mon esprit a eu lieu à la suite de cette mission.

Je n’ai jamais été étranger à la religion catholique, sachant que mon père était directeur d’Ecole catholique et que j’ai été élevé dans ce contexte. Mais la vie faisant, j’ai plus ou moins perdu de vue cette dimension.

C’est une longue « quête » que j’ai entreprise depuis, car ce qui me rongeait de plus en plus c’est le fait d’avoir privé Annie de mariage religieux de la priver des sacrements.

Et ne pas communier sans un accord « officiel » de l’Eglise était un choix personnel pour nous.

Nous avons fait partie d’un groupe de couples divorcés-remariés (ou non), organisé par un prêtre. Nous l’avions appelé « le puits de Jacob ». Les réunions se passaient chez nous. Cela nous a apporté des amis et c’est déjà pas mal.

Ensuite j’ai écrit le 8 mai 2001 à Jean-Paul II pour lui faire part de mes états d’âme. Je n’ai jamais reçu de réponse bien sur…

Le 3 décembre 2001, j’ai fait suivre cette lettre à notre Evêque de l’époque, Monseigneur David, qui, lui, nous a invité à déjeuner afin d’en parler.

Avant le synode, j’ai écrit, après une mise à jour, au Pape François, sans réponse non plus, mais bon, sa réponse nous l’avons eu d’une autre manière plus tard…

Puis j’ai répondu au questionnaire préparatoire du synode sur la famille.

Pendant tout ce temps-là, j’ai mis en place une page facebook concernant les divorcés remariés, parlé avec de nombreux prêtres et aussi « harcelé » notre Evêque Mgr Nourrichard.

Ce que je vous propose c’est de lire cette lettre, remise à jour au fur et à mesure des années, et donc celle-ci est la dernière adressée à notre Evêque.

 

Lettre :

 

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serais guéri ».

J’entends cette phrase à la messe, mais il me semble que sa signification n’est pas entièrement perçue par l’Eglise elle-même.

Il existe au sein de l’Eglise « moderne » une profonde injustice. En effet, je suis divorcé, remarié… Ne valait-il pas mieux se séparer que se déchirer et ainsi être en situation de péché permanent ?

Je suis catholique, mon épouse également. Elle est pratiquante depuis toujours, a fait le catéchisme et s’occupe de l’Aumônerie à présent. Elle fait partie de la Conférence de Pont Audemer de la Sté de St Vincent de Paul. Elle est auxiliaire de vie et sa foi la guide dans ce métier difficile.

Mes deux fils ont été servants d’Autel et le plus jeune jusqu’à l’âge de 19 ans… Il est Vincentien également.

Pour ma part, je suis Président de la Sté de St Vincent de Paul, Département de l’Eure. J’ai participé à de multiples actions dans la Paroisse de Pont Audemer (trésorier de la Paroisse, responsable et organisateur de la kermesse paroissiale, chef de choeur d’une chorale d’enfants, etc….). Je suis également frère de Charité et à présent coordinateur de l’Equipe d’Animation Locale Notre Dame des Villages.

Notre fil rouge est le combat contre la solitude sous toutes ses formes.

Mais voilà, qui se soucie réellement de NOTRE forme de solitude ? Et oui il y a certaines prisons qu’on ne voit pas, ou que l’on ne veut pas voir…

Mon épouse n’a pas pu accéder au sacrement du mariage. Elle ne peut pas communier, au même titre que moi, elle pour qui Dieu a toujours été présent et qui n’a commis que la faute de se marier avec un divorcé (depuis 26 ans en 2016 quand même !)

Chaque célébration, nous sommes contraints de nous pousser pour laisser les personnes qui désirent communier ; certains habitués qui nous connaissent mais qui ne savent pas tout, nous regardent avec interrogation. D’autant plus que mon épouse fait l’Aumônerie !

Quand je suis avec la Charité, le prêtre me tend l’hostie et je dois lui refuser !

Que peut devenir la Foi sans la communion ? Nous devons souvent entendre ce genre de question lors d’Homélies.

Pourquoi dans un monde qui se modernise sans cesse, l’institution Eglise ne se remet-elle jamais en question ? Dans nos pays « modernes » les églises se vident, il ne faut pas se leurrer. Que l’Eglise continue à ignorer les réalités de ses fidèles et bientôt les églises fermeront…

Et par pitié, ne parlons pas de « la simplification de la pratique canonique pour la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial ». C’est une fausse solution qui à mon sens est un grave mensonge fait à la réalité des deux divorcés. En plus, le fait de devoir les remettre d’accord pour demander cette nullité risque de remettre en route un (mauvais) feu qui était éteint.

Donner une seconde chance c’est juste la moindre des choses dans une religion.

Deux phrases lues ailleurs : « il faut peut-être la mort du précédent conjoint pour retrouver le pain de vie ? » et plus sympathique : « on n’efface pas, on se relève ».

En mon nom personnel (et cela n’engage que moi), je suis dégouté depuis pas mal de temps de ce système d’exclusion, qui ne va certainement pas dans le sens de la parole du Christ. Heureusement que nous arrivons à garder notre Foi en Dieu et dans le Christ ; reconnaissent-ils encore leur Eglise ?

Le Pape François a ouvert des portes à propos de ce grave problème. Mais nous n’en voyons toujours pas la lumière en sortir…

Je me suis toujours dit (espéré) que je pourrais servir une grande cause humaine. Si ce plaidoyer pouvait apporter un changement important à la cause des divorcés-remariés et de leurs conjoints, je pense que j’aurai servi à quelque chose sur cette Terre.

Merci de votre lecture.

Philippe BERTHE

1, place de l’Eglise (en plus….)

27260 EPAIGNES

Pour terminer, cela m’a toujours fait penser à la parabole de l’ami importun :

« …Lequel d’entre vous aura un ami qui se rendra chez lui au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête–moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir ?

Si, de l’intérieur, l’autre lui répond : Ne me cause pas d’ennui, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner (des pains) –– je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour les lui donner, parce qu’il est son ami, il se lèvera à cause de son importunité et lui donnera tout ce dont il a besoin.

Et moi, je vous dis : Demandez et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe on ouvrira… »

 

Annie.

 

J’ai été catéchisée, comme la plupart des enfants à l’époque avec la Messe tous les dimanches.

Ma Communion Solennelle et ma Confirmation l’année d’après, furent des moments très forts.

Avec ma profession, je me suis éloignée de l’Eglise mais je gardais toujours une place pour le Seigneur.

J’ai rencontré Philippe qui était divorcé. En 1990 notre premier enfant, Alexandre, est né, puis en 1993 notre second, Maxime.

Lorsqu’ils ont été au catéchisme, on m’a proposé d’être catéchiste et bien sur j’ai accepté. J’ignorais à ce moment qu’ayant épousé un divorcé je n’avais plus droit à l’Eucharistie.

C’est en lisant une revue que je l’ai appris.

J’ai eu alors beaucoup de doutes concernant ma présence auprès des jeunes que j’accompagnais et qui ne comprenaient pas que je reste seule sur le banc lors de la Communion.

Aussi, j’étais reconnaissante quand on me demandait de lire une lecture, c’était ma façon à moi de me rapprocher du Seigneur.

Par la suite, animatrice moi-même de l’Aumônerie, une amie animatrice m’a entrainée au moment de la Communion pour recevoir une bénédiction comme les jeunes enfants.

Depuis ce jour, je suivais les Paroissiens et j’avais l’impression d’entendre le Seigneur me dire qu’il m’aimait comme les autres.

J’étais convaincue, lorsqu’on nous a proposé un cheminement pour un retour à l’Eucharistie. Je me suis revue préparant ma Communion et ma Confirmation.

Ce fut pour moi une renaissance.

Cheminement avec un missionnaire de la Miséricorde

Pour nos 25 ans de mariage le 18 août 2015, avec l’accord du curé de notre Paroisse, nous avons pu obtenir un « accueil » à l’Eglise le 22 août de cette même année. Nous ne l’avions jamais vécu auparavant. Nous n’avions convié que des amis qui comprenaient et partageaient notre vécu. En 2017, vint donc le moment où Mgr Nourrichard nous adressa à Jean-François Berjonneau, missionnaire de la Miséricorde de notre Diocèse.

Nous l’avons rencontré chez lui, puis lors d’une journée chez les moines du Bec Hellouin. Une partie de cette journée se fit autour de l’Evangile de Bartimée.

Marc 10.46. Et ils arrivent à Jéricho ; et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une grande foule, Bartimée l’aveugle, le fils de Timée, était assis sur le bord du chemin et mendiait.

47 Et ayant entendu dire que c’était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier et à dire, Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !

48 Et plusieurs le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort, Fils de David ! aie pitié de moi !

49 Et Jésus, s’arrêtant, dit qu’on l’appelât ; et ils appellent l’aveugle, lui disant, Aie bon courage, lève-toi, il t’appelle.

50 Et jetant loin son vêtement, il se leva en hâte et s’en vint à Jésus.

51 Et Jésus, répondant, lui dit, Que veux-tu que je te fasse ? Et l’aveugle lui dit, Rabboni, que je recouvre la vue.

52 Et Jésus lui dit, Va, ta foi t’a guéri ; et aussitôt il recouvra la vue, et il le suivit dans le chemin.

L’histoire de Bartimée montre un homme dont la foi a retenu l’attention de Jésus. Bien qu’aveugle physiquement, il possédait une bonne vue spirituelle. Sa foi exemplaire lui a permis de voir ce que la majorité n’arrivait pas à voir.

En résumé 6 facettes de la Foi de Bartimé :

Croire sans voir

Premier aspect de la foi de Bartimée : il a cru aux témoignages concernant Jésus.

Reconnaître ses besoins

Deuxième aspect de la foi de Bartimée : il reconnaissait ses besoins.

Persévérance

Troisième aspect de la foi de Bartimée : il ne se laissa pas intimider.

Empressement

Quatrième aspect de la foi de Bartimée : il était empressé de rencontrer Jésus.

Audace

Cinquième aspect de la foi de Bartimée : il a eu l’audace de réclamer l’impossible.

Gratitude

Sixième aspect de la foi de Bartimée : il glorifia Dieu en reconnaissance de sa guérison.

Nous avons terminé cette journée au Bec Hellouin par le sacrement de la Réconciliation et envisagés une célébration de retour à l’Eucharistie. Cette célébration eu donc lieu dans l’Eglise de notre village comme pour nos 25 ans de mariage. Et cette fois c’était pour nos 27 ans de mariage, le 19 août 2017.

Une trentaine de personnes qui sont des amis qui connaissent et partagent nos convictions. 7 prêtres et un diacre présents qui sont également des amis qui comprennent notre vécu. Nous avons eu la chance d’avoir la chorale de notre Communauté Notre Dame des Villages ainsi que des frères de Charité (dont Philippe fait partie), et cela n’était pas prévu au départ.

Leur présence bienveillante a été une joie pour nous et a participé au bonheur que nous a procuré cette Eucharistie.

Un ami organiste et chanteur, nous a écrit cette phrase qui nous a fait chaud au coeur : « Dans le souvenir de ce merveilleux temps partagé ensemble samedi dernier, qui me donne un avant-goût du paradis, je vous laisse toute mon amitié. »

A ce propos nous avons une pensée forte pour le Père Jean-Pierre Crémonési, curé de la Paroisse qui nous a ouvert l’Eglise pour ces deux célébrations et qui a soutenu notre démarche. Il est décédé fin 2017.

Nous vous proposons de lire notre mot d’accueil :

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Cette parole, Seigneur, tu viens de la dire, par l’intermédiaire du Pape François.

A la suite de l’exhortation apostolique post-synodale du pape François : Amoris laetitia, la joie de l’amour, il a été nommé des « missionnaires de la Miséricorde ». Sur la demande de notre Evêque, nous avons donc pu rencontrer Jean-François Berjonneau, un prêtre à l’écoute.

Un chemin s’est ouvert devant nous que nous nous sommes empressés d’emprunter : rencontre, cheminement au Bec Hellouin, sacrement de la réconciliation et aujourd’hui l’Eucharistie.

Comme lu sur le site de « l’Eglise Catholique en France » : c’est par l’Eucharistie que nous est donnée la Vie de Dieu, le Pain de la route. Recevoir le Pain de Dieu nous invite à partager notre pain avec nos frères en humanité. L’Eucharistie structure la vie chrétienne, elle la ponctue, elle est la respiration dans la vie spirituelle.

Donc merci Seigneur, merci au Pape François, merci à Monseigneur Nourrichard, merci à Jean-François, merci à vous tous qui êtes présents pour cette Messe qui revêt un caractère très particulier pour nous deux.

Et nous espérons que le message d’Amoris Laetitia pourra toucher les couples qui vivent la même souffrance que nous. Rien n’est acquis obligatoirement, mais pour ceux qui le désirent ardemment, nous pensons que le même chemin est ouvert. Il est beau, bordé d’herbe bien verte signe d’espérance et de miséricorde.

 

Philippe.

 

Conclusion.

L’homélie de notre prêtre accompagnant nous a fait réellement plaisir. Je vous en lis juste deux extraits :

« « Chers amis qui êtes venus entourer Philippe et Annie dans cette célébration de leur retour à l’Eucharistie. Je vous invite à demander à l’Esprit-Saint qu’il nous rende vraiment disponible à ce qu’il veut nous faire comprendre dans cette Eucharistie.

Car il y a dans cette célébration du retour à l’Eucharistie quelque chose de neuf, d’innovant pour la vie de notre Eglise diocésaine.

Il y a là comme un signe magnifique de la miséricorde de Dieu que nous avons à accueillir comme tel. » »

« « … je crois vraiment que cette nouvelle communion au corps et au sang du Christ ne constitue pas pour vous, Annie et Philippe, comme une sorte de victoire chèrement acquise après un long combat. Mais au contraire, elle est, comme le dit le Pape François, le fruit de la miséricorde de Dieu, « imméritée, inconditionnelle et gratuite ». Et il ajoute : « l’Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » comme le fruit d’une miséricorde « imméritée, inconditionnelle et gratuite ».

Elle vous rend maintenant responsables dans le témoignage de cette miséricorde de Dieu vis-à-vis de tous ceux qui vous entourent et que la vie vous donne de rencontrer.

Miséricorde débordante dans ce combat que tu mènes avec la Société Saint Vincent de Paul, contre toutes ces solitudes et toutes ces misères concrètes qui défigurent la vie des hommes de notre société marquée par l’individualisme et le chacun pour soi. Miséricorde dans l’accueil que tu vis, Annie, au jour le jour, de ces enfants et de ces jeunes qu’il faut prendre là où ils en sont pour les accompagner à leurs rythmes dans cette progressive découverte de l’amour du Christ pour eux dans le cadre de la catéchèse et de l’aumônerie.

Miséricorde à déployer enfin dans l’Eglise elle-même. Car nos communautés chrétiennes manquent souvent singulièrement de miséricorde. Que de conflits de pouvoir, que de jugements a priori, que de critiques mesquines, que de regards méfiants et malveillants peuvent assombrir la lumière du Christ de nos communautés.

Vous aurez, vous aussi, Philippe et Annie, et nous avec vous qui nous sentons nous aussi enveloppés dans cette miséricorde, à manifester, comme le dit le Pape François, que « l’Eglise n’est pas une douane mais qu’elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile ».

Ecoutez-donc le Christ vous murmurer encore aujourd’hui : « va, ta foi t’a sauvé ».

Et soyez les joyeux témoins auprès de tous ceux que vous rencontrerez de cette libération que la confiance en la miséricorde du Christ à tous les hommes sans exceptions. » »

Ce qui me semble remarquable ce sont ces deux phrases :

Elle vous rend maintenant responsables dans le témoignage de cette miséricorde de Dieu vis-à-vis de tous ceux qui vous entourent et que la vie vous donne de rencontrer.

Et

Et soyez les joyeux témoins auprès de tous ceux que vous rencontrerez de cette libération que la confiance en la miséricorde du Christ à tous les hommes sans exceptions.

Ces deux phrases qui correspondent à notre désir de partager notre vécu et d’aider dans la mesure du possible d’autres personnes à suivre le même chemin.

Rappelez-vous de ma dernière phrase dans ma lettre lue plus tôt :

Je me suis toujours dit (espéré) que je pourrais servir une grande cause humaine. Si ce plaidoyer pouvait apporter un changement important à la cause des divorcés-remariés et de leurs conjoints, je pense que j’aurai servi à quelque chose sur cette Terre.

C’est bien le but de notre intervention d’aujourd’hui.

Le retour à l’Eucharistie est une grande joie pour les personnes qui le désirent ardemment. C’est une chaleur d’amour qui nous envahit.

D’autre part, au-delà de mon retour personnel à l’Eucharistie, ce qui me comble encore plus est celui d’Annie qui a évoqué précédemment une « Renaissance ».