Dialogue en couple

Exemple de proposition de  » dialogue en couple « .

le DSA

La proposition est de faire de notre Dialogue en couple une véritable liturgie du couple, où nous faisons « mémoire » de l’évènement fondateur de notre engagement l’un vis-à-vis de l’autre.

L’accueil

(En un lieu préparé : fond musical, bougie, icône, fleurs, bible,…)

Nous commençons par nous accueillir mutuellement, utilisant des mots propres à notre relation, notre histoire. (En partageant un chant significatif pour nous, un poème, des mots de notre intimité,…)

La réconciliation

Un temps (court) où l’on peut exprimer telle ou telle blessure ressentie récemment, où l’on peut demander pardon pour telle ou telle blessure que l’on a (ou que l’on croit avoir) infligée. Ce n’est pas un débat : seulement l’expression d’un ressenti. Une parole de pardon peut être échangée.

La parole

Lecture d’un passage d’Evangile : on pourra choisir idéalement le texte d’évangile qui a pour nous un sens particulier lié à notre rencontre, sinon nous vous proposons l’évangile des disciples d’Emmaüs en nous rappelant que l’on peut y reconnaître le Christ rejoignant Cléophas et sa femme.

Luc 24, 13-35

Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et Il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » A l’ instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

Jn 19, 25

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine

Le temps de la parole se poursuit en reprenant notre projet de vie si nous en avons déjà formulé un, ou ce peut être l’occasion d’en formuler un.

Comment le vivons-nous ? Comment l’interprétons-nous aujourd’hui ? Comment le reformulerions-nous ?

Pouvons-nous faire mémoire d’évènement(s) fondateur(s) pour notre couple ?

Comment le Christ nous rejoint-il dans notre vie de couple ?

L’offertoire

C’est le temps de présenter nos intentions de prière pour nos projets, nos attentes, de confier ceux qui nous sont chers, ceux avec qui nous avons des liens, nos soucis, nos interrogations, et nous-mêmes comme une offrande au Père pour qu’il les habite et les transforme.

L’eucharistie

Un temps pour faire eucharistie, c’est-à-dire pour rendre grâce pour le don que nous sommes l’un pour l’autre, temps que nous pouvons vivre dans la réalité de notre humanité incarnée ou spirituellement.

La « prière eucharistique du couple » qui suit peut se compléter par nos propres paroles en répondant aux questions suivantes :

Qu’est ce qui m’émerveille en toi ? Qu’est ce que j’aime en toi ?

Qu’est-ce qui fait battre notre cœur de couple ?

Prière eucharistique du couple (dite au féminin mais qui peut être transposée)

« Ceci est mon corps , Blasphème ou réalité ?  Toute recueillie, je crois pouvoir aujourd’hui prononcer devant toi ces mots divins : « Ceci est mon corps »
Je prends à deux mains ce corps, avec sa pesanteur matérielle, Ses élans, ses  appels et ses résonances, Avec la profondeur de sa sensibilité . Et la richesse de son monde affectif… Ses maternités, ses engendrements sans fin…
« Ceci est mon corps »…Que je te donne en nourriture, Reçois-le en toi, comme le don le plus achevé que je puisse te faire, de l’être que je suis, moi, ta compagne.
En échange, tu me donnes, et je reçois ton corps d’homme, fait de vigueur et de puissance. Avec ses violences et ses fougues, ses tentations et sa fécondité… Avec ses dons originaux, ses projets exubérants, et sa poursuite essoufflante du but, du seul but de ta vie. Avec ton âme tranchante comme une épée, pure comme un lac. Et cette clarté de Dieu qu’elle reflète.
« Ceci est ton corps »
Quand nous communions l’un à l’autre , Ce n’est pas blasphème de dire, Que nous Communions au Christ dont chacun de nos êtres est pétri.
En toi et moi, Péchés et misères, joies et peines du couple, deviennent unique Hostie, à l’image du Christ.
Qu’en Lui, par Lui, avec Lui, soit enfin sanctifié l’amour d’un homme et d’une femme devenu Cantique d’action de grâces, Messe à la gloire de Dieu. »
 

Le Notre Père

Nous pouvons le réciter, mais en intériorisant que chacun de nous est baptisé, enfant de Dieu et que nous avons décidé de lier nos histoires en une histoire commune.

L’envoi

Vers quelles missions notre couple se sent-il attendu, appelé ?

Cette question peut se traiter selon les circonstances au sens de grands choix et orientations de notre couple et de sa famille à cet instant de la vie, ou simplement au sens des tâches particulières à accomplir dans l’immédiat au service de la mission déjà discernée par ailleurs.

Et l’on peut conclure en se donnant mutuellement la bénédiction.

Emmaus détail repas NOIR