Post Synode

 18 novembre    Allocution du pape François à l’audience

8 novembre Quelques paroles fortes de Mgr Ponthier

archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France,

le 8 novembre 2015, à Lourdes

«  Qui nous fera voir le bonheur ? »

« Beaucoup demandent : «  Qui nous fera voir le bonheur ? » Ainsi s’exprime le psaume 4 que nous récitons régulièrement. Le Psalmiste répond : « Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! »…

« Qui nous fera voir le bonheur ? »

Sûrement pas les peurs, les rejets, les murs dressés, les replis sur soi.

Nous invitons les catholiques et tous les hommes de bonne volonté à choisir l’accueil, la fraternité et la confiance.

Nous les invitons à s’engager dans la recherche de projets significatifs et adaptés aux situations.

Nous les invitons à faire entendre leur voix auprès des responsables politiques pour que des décisions courageuses, humaines et solidaires soient prises dans notre pays et en Europe.

Nous les invitons encore à leur rappeler le nécessaire soutien au développement des pays les plus pauvres comme à la recherche de solutions justes et durables aux nombreux conflits…

Nous voulons redire où se trouve le chemin du bonheur.

Il se trouve dans le respect de la dignité inviolable de l’homme créé à l’image de Dieu.

Il se trouve dans le choix de sociétés où le souci du petit et du pauvre prime sur les intérêts des plus fortunés. Il est des inégalités qui font honte à l’humanité.

Il se trouve, ce chemin du bonheur, dans le choix du dialogue et du respect entre personnes et peuples aux convictions et aux religions diverses.

Il se trouve dans la logique de l’amitié et de l’estime entre les peuples.

Il se trouve dans le respect de la création, dans le souci de la maison commune, dans le choix de modes de vie respectueux des besoins d’aujourd’hui et de ceux de demain.

Il se trouve encore et surtout dans l’ouverture spirituelle à la connaissance et à l’amour de Dieu qui nous rend libres et nous tient en confiance…

Dans un mois nous entrerons dans le jubilé de la miséricorde, voulu par le Pape François. Ce qui est le plus grand en Dieu, c’est sa miséricorde ! Il s’est révélé ainsi en Christ.

Le Pape François commence sa lettre « Misericordiae Vultus » avec ces mots : « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père ».

Dans ce monde de violence aux formes multiples selon les temps et les lieux, le Père de toute miséricorde, le créateur s’est fait sauveur en son fils bien aimé, Jésus Christ.

Il n’a ajouté aucune violence. Au contraire il est venu pour la vaincre par une puissance d’amour infinie à laquelle nos égoïsmes, nos inconsciences et nos peurs ont du mal à croire.

La violence, il l’a subie jusqu’au sang ; la haine, il en a souffert au plus profond de son cœur ; la mort injuste il l’a vaincue par la résurrection bienheureuse, source de toute espérance.

Oui, nous voulons redire qu’il est là le chemin du bonheur, dans la suite du Christ, dans l’amour de ses frères, dans la confiance, dans l’engagement auprès de ceux qui souffrent violence.

Sa vie extérieure a été résumée en peu de mots : « Il est passé en faisant le bien ».

Avoir le souci des autres, celui du bien commun, celui du vivre ensemble, celui d’une écologie intégrale, celui d’une humilité confiante, celui de la bonté et de la fraternité, voilà bien le chemin du bonheur !

Oui, Seigneur : «  Que sur nous s’illumine ton visage et nous serons sauvés ! »

Et en plagiant ce que disaient Pierre et Jean au mendiant de la Belle porte : l’argent et l’or ne peuvent apporter le bonheur, et ce n’est pas cela que nous voulons donner, mais Jésus-Christ que nous voulons annoncer.

Choisissez-le, marchez à sa suite et à sa manière…

bandeauroutebasque