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un travail approfondi

Qui concentre une bonne partie de ce qui a été écrit aux sujet du mariage et des » divorcés-remariés ». Une étude très complète faite par le frère Joël Philippon, conseiller spirituel d’une équipe sur Rouen. C’est une longue étude et qui reprend des textes connus et moins connus dans un ordre historique...Allez au texte.

été 2014 233

 

Interview de Bruno Forte

Le journal « La Vie » a interviewé le père Bruno Forte, secrétaire spécial pour le synode
« François propose la doctrine sans ignorer la réalité des personnes »
Secrétaire spécial du synode sur la famille, ce prélat et théologien livre des pistes de réflexion sur les « blessés de l’amour ».
Est-il possible d’assouplir les conditions d’accès aux sacrements pour les divorcés remariés sans remettre en cause l’indissolubilité ?
B.F. Il est mauvais de réduire la problématique à : va-t-on leur donner la communion ou pas ? C’est une fausse question. La vraie question est celle de l’accompagnement et de l’intégration. L’Église annonce que le mariage est une alliance éternelle rendue possible avec l’aide de Dieu : nous ne voulons pas revenir sur cela. Mais la réalité est que, souvent, il y a des situations de blessure, d’échec, sur lesquelles nous ne pouvons fermer les yeux. Dans ces situations, comment l’accompagnement peut-il aider à l’intégration des personnes dans la plénitude de la vie ecclésiale ? Par la participation à la coresponsabilité pastorale, à travers des services pastoraux, des ministères… Dans cette perspective et dans des situations très concrètes de foi vécue, de désir profond de repentance envers les erreurs commises, la participation à l’eucharistie doit être envisagée comme le but d’une attitude pastorale d’accueil et de miséricorde. Ainsi, le fait de recevoir les sacrements n’est pas la question première, c’est une étape ultime, au sommet d’un chemin. L’erreur des médias est de réduire l’enjeu du synode à la seule question de la participation à la communion.
Mais si vous permettez à certains divorcés remariés de recevoir l’absolution et de pouvoir communier sans renoncer à la conjugalité, cela représente un gros changement théologique…
B.F. Nous sommes en recherche et rien n’est décidé. Mais il me semble que la direction donnée par le pape François est dans cette recherche de miséricorde pour accueillir à l’eucharistie quand il y a conversion, repentance et désir de Dieu, même si ces personnes se trouvent objectivement dans une situation d’amour blessé et d’échec : une personne qui se trouve dans la réalité d’un remariage ou d’une cohabitation après l’échec d’un premier mariage, peut-on penser qu’elle sera condamnée pour toute sa vie à renoncer à l’eucharistie ? Il faut l’aider à être réintégrée par étapes.
En quoi cette idée de réintégration peut-elle changer la discipline dominante dans le passé ?
B.F. Une famille chrétienne qui ne vit pas l’eucharistie dominicale comme sommet et source de son amour risque de perdre sa capacité à s’accueillir et se pardonner. Les sacrements sont une rencontre du Seigneur avec les personnes humaines. Le sacre¬ment n’est pas quelque chose que l’on possède mais Quelqu’un qui vient nous posséder et nous trans¬former par Sa miséricorde et Sa grâce. L’attitude fondamentale du chrétien n’est pas l’activité pure mais la passivité active de l’amour. On peut com¬prendre cela à travers l’expérience d’une femme qui accueille en elle une vie qui se forme dans son corps : l’eucharistie n’est pas une chose, c’est une vie qui entre en nous pour nous transformer, nous remplir par sa grâce, son pardon, son amour, nous aider à être habitation de Dieu et terrain de son amour.

Pour en revenir à « l’attitude de miséricorde » de François, le Jubilé de la miséricorde
est-il une sorte de troisième temps du synode ?

B.F. Si le pape dit que la miséricorde est le cœur de l’Évangile, de la foi chrétienne et de Jésus, de son amour profondément vécu, alors, même dans la situation d’accompagnement et de réintégration des personnes blessées dans leur amour, nous devons proposer et vivre la miséricorde de manière très concrète et réelle. Ainsi, le lien est évident : le Jubilé va proposer à tous d’appliquer concrètement la réflexion du synode à des situations de blessures.

Extrait de l’article proposé par le journal « la Vie » sous la plume de Marie-Lucile Kubacki et Charles Pechipeyrou

Le pape François reçoit les Equipes Notre-Dame

Le 10 septembre 2015 le pape François a reçu au Vatican 400 membres des Equipes Notre-Dame.

pour voir cette rencontre cliquez sur …http://www.equipes-notre-dame.com/fr/la-vie-du-mouvement/actualites/audience-aux-equipes-notre-dame

Le pape François encourage les Equipes Notre-Dame a prendre soin des couples plus fragiles .

http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-encourage-les-Equipes-Notre-Dame-a-aider-ceux-dont-le-mariage-a-echoue-2015-09-10-1354494

Rémi Gaussel, responsable de la communication des équipes Notre-Dame internationales se réjouit de cette rencontre….pour écouter

 

La joie du retour

Monseigneur Garnier, évêque de Cambrais, nous invite à accueillir, dans la joie, le retour des couples de chrétiens  » divorcés-remariés » aux sacrements du pardon et de l’Eucharistie.

Dans la lettre des Equipes Notre-Dame, ce sont quatre pages qui donne aux couples vivant dans leur première union, la mission d’ accueillir et de se réjouir de l’ouverture à double battant de cette porte qui mène aux sacrements du pardon et de l’Eucharistie pour les couples vivant une nouvelle union…      lire l’article.

 

A Lille

marquepage jean vertLe 11 avril dernier a eu lieu une grande journée diocésaine autour de la pastorale des personnes divorcées et couples vivant une nouvelle union.

Qu’attendez-vous du prochain synode ?

le témoignage d’un couple de Reliance, présent à cette journée.

Accueil, ouverture, nouvelles attitudes, chemin de miséricorde……….nous attendons  témoignages et compte-rendu .

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La parole de Mgr Garnier

http://mgr.garnier.cathocambrai.com/entre-deux-synodes-romains-sur-famille.html

Entre les deux synodes romains sur la Famille

.… à propos des personnes divorcées-remariées.

Nous les rencontrons souvent. Parce qu’elles sont nombreuses, désormais dans presque toutes nos familles.

Je prie pour que notre Église leur ouvre la double porte du pardon et de l’eucharistie moyennant quelques repères qui pourraient être ceux-ci :

  • Ils ne sont pas ou plus en haine contre leur premier conjoint ; ils n’ont plus cette haine qui pourrit les cœurs et fait mal aux enfants
  • Ils sont humbles, reconnaissant leur part de responsabilité dans la séparation douloureusement vécue.
  • Ils sont les premiers à pouvoir dire, malgré l’échec traversé, la beauté et le sens du sacrement de mariage tel que l’Église, souvent envers et contre tout, a la belle mission de le proposer.
  • Ils sont fidèles aux décisions de Justice, en particulier lorsqu’il s’agit de payer la pension alimentaire, d’assurer fidèlement la garde des enfants, de ne pas se servir d’eux (en les gâtant de toutes les façons) pour se faire bien voir et obtenir des informations sur ce que vit l’ancien conjoint.
  • Enfin, on les voit prier, compter sur le Christ et l’Évangile. On les voit actifs et responsables dans leur paroisse, aumônerie, mouvement ou service d’Église. Ils viennent même humblement recevoir la bénédiction parmi ceux qui le dimanche ont la joie de communier. Je crois souvent que leur communion de désir est plus sainte que la mienne trop habituée.

Encore deux remarques :

  • Je prie pour que les couples qui ont la joie de vivre heureux dans le sacrement de mariage soient parmi les premiers à accompagner les divorcés et à se réjouir du « retour » de ceux qui essaient de vivre une nouvelle alliance. Je pense souvent à la parabole du Père de l’enfant Prodigue (Lc 15) : le bonheur qu’il a de voir revenir son fils réellement pécheur est terni par l’attitude de son aîné apparemment saint qui refuse de partager sa joie. Il y aurait beaucoup à méditer là-dessus.
  • Je n’ignore pas la sainteté discrète des divorcés qui ne veulent pas se remarier par fidélité au premier conjoint. Ils donnent un très beau témoignage. Faut-il rappeler à tous les pasteurs que leur est ouverte la porte des sacrements du pardon et de l’Eucharistie ?

+ François Garnier

Archevêque de Cambrai

L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes. De sorte que, si quelqu’un veut suivre une motion de l’Esprit et s’approcher pour chercher Dieu, il ne rencontre pas la froideur d’une porte close. Mais il y a d’autres portes qui ne doivent pas non plus se fermer. Tous peuvent participer de quelque manière à la vie ecclésiale, tous peuvent faire partie de la communauté, et même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison. Ceci vaut surtout pour ce sacrement qui est « la porte », le Baptême. L’Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles

Le Pape François

Evangelii Gaudium N°47

Article publié par Cathocambrai • Publié Mardi 17 mars 2015 • 170 visites

Mgr Jean-Paul Vesco

donne des pistes théologiques pour trouver un chemin de retour aux sacrements pour les personnes divorcées-remariées.

voici un interview du Jounal  » La Croix » en date du 2 mars 2015

Jean Paul Vesco « Les divorcés remariés ne devraient plus être un sujet pour l’Église »

Dans son ouvrage « Tout amour véritable est indissoluble » (1), l’évêque d’Oran Mgr Jean-Paul Vesco, affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage, mais au contraire pour l’honorer davantage.Rares sont les évêques qui ont décidé d’apporter leur contribution publique au débat lancé par le pape François entre les deux Synodes sur la famille.

 

Pourquoi avoir écrit un livre sur les divorcés remariés ?

Mgr Jean-Paul Vesco : La discipline de l’Église à l’égard des divorcés remariés me blesse et, à vrai dire, me révolte depuis longtemps en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle.

Je souffre aussi du mal que fait cette disposition à l’image de l’Église, car elle est de l’ordre du contre-témoignage. Il ne s’agit pas pour moi de remettre en cause l’indissolubilité du mariage sacramentel. Celui-ci est la plus haute concrétisation du projet de Dieu pour l’homme et la femme.

Je crois cependant que la doctrine classique sur le mariage autorise une autre discipline en cas de remariage. L’actuelle, qui prive ceux qui se remarient du sacrement de réconciliation et de l’eucharistie, n’est respectée par quasiment personne. Je connais très peu de parents, dont les enfants ont divorcé, qui prient pour qu’ils ne se remarient pas.

Certaines personnes, par fidélité au premier « oui » qu’elles ont prononcé, décident de ne pas se remarier. C’est très bien que l’Église encourage le choix du célibat parce qu’il représente un signe magnifique de l’indissolubilité de l’amour. Mais il relève de l’appel personnel et ne peut être la voie unique imposée de l’extérieur.

Entrer dans une nouvelle alliance après l’échec d’un premier mariage, ce n’est pas renoncer à l’appel à la sainteté de tout baptisé. On ne peut pas fermer toutes les portes après un premier mariage, sous peine d’absolutiser, voire d’idéologiser l’indissolubilité du mariage. Au nom de l’indissolubilité, l’Église n’a pas le pouvoir de demander de se séparer à des personnes qui ont scellé une deuxième alliance fidèle.

Cela ne risque-t-il pas de décourager tous ceux qui cherchent à rester fidèles à leur première alliance ?

Mgr J.-P. V. : L’Église reconnaît, dans le n° 83 de Familiaris Consortio, qu’un mariage peut échouer, qu’il vaut mieux parfois rompre une alliance et que l’on peut être innocent dans cette rupture.

Elle dit aussi qu’il convient de distinguer les responsabilités mais elle ne tire pas les conséquences de ces distinctions. Et elle assimile à un adultère toute autre relation après le divorce. Pour moi, ces mots sont terribles. Une doctrine vraie ne peut pas entrer en contradiction avec la vérité des personnes.

En prenant cette position entre les deux Synodes sur la famille, ne craignez-vous pas d’ajouter  à la confusion et de focaliser le débat sur la seule question des divorcés remariés ?

Mgr J.-P. V. : En réalité, ce livre n’aurait jamais dû être écrit car il y a longtemps que l’Église ne devrait plus traiter d’adultères des personnes qui sont fidèles depuis des années à une deuxième alliance, au nom du Christ.

Les divorcés remariés ne devraient plus être un sujet pour le Synode qui, effectivement, a de nombreux autres enjeux à aborder. Traitons-le rapidement et passons au reste.

En tant qu’évêque, n’avez-vous pas peur de participer à une forme d’opposition dans l’Église ?

Mgr J.-P. V. : Ce dont j’ai peur, c’est d’être instrumentalisé par ceux qui jugent l’Église rétrograde. Or, je m’inscris totalement à l’intérieur de l’Église. Ce qui me révolte, c’est de la voir abîmée, caricaturée sur cette question-là.

Je me situe dans le débat ouvert par le pape François lui-même en envoyant un questionnaire à tous les baptisés. Au titre de la synodalité, j’apporte des éléments au débat. Le pape pose des questions, j’y réponds.

Qu’attendez-vous du prochain Synode ?

Mgr J.-P. V. : J’aimerais que l’Église puisse donner aux ministres de la réconciliation l’autorisation de permettre à certains de faire face à leur passé, de regarder les raisons de la rupture, d’examiner leur responsabilité, afin de pouvoir demander pardon de cette brisure. Non pas un droit au pardon mais un droit à pouvoir demander pardon.

En touchant à la discipline, ne remettez-vous pas en question la doctrine de l’Église ?

Mgr J.-P. V. : Personne ne remet en cause la doctrine de l’indissolubilité. Les personnes qui souffrent de ne pouvoir communier en souffrent précisément parce qu’elles y croient.

Mais l’indissolubilité ne peut être réduite au mariage sacramentel. Le sacrement est une consécration de l’indissolubilité d’un amour véritable entre l’homme et la femme. Cet amour est le signe d’une réalité plus haute, et il est infiniment fort et fragile.

Qu’on marque ce signe en disant qu’on ne se marie qu’une fois, très bien, mais qu’en revanche on ne permette pas l’accès au sacrement de réconciliation, alors c’est une doctrine qui devient écrasante et ce n’est pas juste. Or je crois qu’elle est juste. Donc c’est notre manière de la recevoir qui ne l’est pas.

Aussi je crois qu’on peut changer la discipline pour servir mieux la doctrine. Si quelque chose, dans mes propos, met en jeu l’essence de la foi, alors je me rétracterai et je demanderai pardon. Mais qu’on me l’explique car, aujourd’hui, je ne comprends pas.

Recueilli par Bruno Bouvet et Céline Hoyeau

(1) Editions du Cerf, 112 p., 9 €

Un Kit de réunion synodale

Pour organiser, en paroisse, en groupe, dans les mouvements, une ou plusieurs soirées d’approfondissement des questions posées par le pape François à tout le peuple de Dieu.

Un ensemble complet à télécharger sur la dropbox

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Ce kit est un ensemble complet de textes, de questions, de mise en œuvre, il comprend :

1. une introduction qui peut accompagner un courrier ou un mail et qui explique le sens de cette démarche synodale demandée par le pape François.
2. Un mode d’emploi de ce kit pour un animateur ou un groupe qui souhaite organiser une telle rencontre ( le présent document )
3. Une proposition de déroulé d’une soirée type ( 2H à 2H30 )
4. Un Diaporama Point d’information sur le synode. Il comporte des liens vers des textes importants pouvant être appelés à partir du Power Point en fonction du public invité.
5. Un long document qui, partant des articles de la Relatio Synodi (colonne de gauche) , le décline en deux niveaux de questions, celui de la colonne du milieu qui s’adressent à des groupes plus experts parce que participant déjà à un service d’église ou à un groupe de réflexion sur ces sujets, et celui de la colonne de droite qui s’efforce d’utiliser le langage habituel des chrétiens et de formuler ces notions sous forme de questions qu’ils se posent concrètement.
6. Des textes officiels : la Relatio Synodi ( lineamenta ) et les questions pour la réception et l’approfondissement associées . Le discours de clôture de synode du pape François. Les questions du conseil Famille et Société de la conférence des évêques de France.
Pour préparer cette soirée.
L’animateur principal ou le petit groupe organisateur peut utiliser ce kit comme un ensemble mis à sa disposition pour élaborer le type de soirée qu’il envisage de construire. Il serait bien que les organisateurs prennent connaissance des documents mis à leurs dispositions, en particulier du diaporama et des questions au cours d’une réunion de préparation.

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